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La crise sanitaire occasionnée par la pandémie du coronavirus a bouleversé la vie de plus de la moitié de la population mondiale. À l’heure où les gouvernements mettent en place les mesures nécessaires pour un retour progressif à la vie normale, la question se pose sur ce que sera « l’Après coronavirus » et « l’Après confinement » et les priorités qui ressortent de ces périodes inédites. Le débat #ImagineDemain a été lancé sur les réseaux sociaux, dans le cadre de l’émission Hashtag diffusée sur les ondes de la radio France Culture.
La question environnementale, l’inégalité des salaires, les conditions de travail des professionnels de la santé et le capitalisme numérique font partie des grandes lignes qui émanent des discussions.
Prioriser les mesures pour la préservation du climat et de l’environnement
La problématique relative au réchauffement climatique, placée au cœur des débats internationaux, a été écartée au second plan dès le début de la pandémie du Covid-19. Les spécialistes et les défenseurs de l’environnement craignent les conséquences écologiques de la relance économique qui viendra après la pandémie.
#ImagineDemain
Les participants au débat #ImagineDemain insistent sur la priorisation de l’adoption de mesures strictes pour une action efficace et généralisée. C’est celle pour la préservation de l’environnement. Hubert Reeves, Astrophysicien interpelle les chefs d’État pour une prompte mise en place d’une politique en vue de « garder la planète habitable », à prioriser face aux objectifs financiers et économiques.
Convention Citoyenne
Yolande, membre de la Convention Citoyenne sur le climat avance la proposition de l’instauration de mesures spécifiques en faveur de l’environnement. Ces mesures simplifient les processus de production et d’acheminement des produits à l’échelle internationale. Le but est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
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Adopter une politique spécifique en vue d’une meilleure redistribution des salaires et des financements
Les participants au débat #ImagineDemain ont aussi relevé l’importance de se pencher rapidement sur la question des inégalités des salaires et des parts des financements dans le secteur des services publics et particulièrement dans le domaine de la santé.
Financement aux services publics
Élisabeth et Charlotte, infirmières volontaires affectées dans les services dédiés à la prise en charge des patients atteints du coronavirus, insistent sur la priorité d’accélérer l’adoption d’un décret pour la revalorisation des salaires du personnel médical. Cécile Dufflot, Président de l’ONG Oxfam France soutient cette idée. Elle évoque un « meilleur financement consacré aux services publics ».
Une autonomie décisionnelle
Par ailleurs, le cabinet de conseils Mazars clame une meilleure organisation afin de « donner plus d’initiative » ainsi qu’ » une plus grande autonomie décisionnelle » aux professionnels qui agissent sur le terrain.
Inégalités de revenus
Dans un champ plus large, le sociologue Michel Offerlé de l’École Normale Supérieure a énoncé la problématique liée aux inégalités des salaires entre les hiérarchies. La récession qui a affecté toutes les entreprises a mis en évidence la mobilisation du « grand patronat » et des structures de grande envergure. Ils œuvrent dans l’accroissement de leurs propres intérêts, au détriment des petits travailleurs, des PME, des TPE et des startups.
Résister au capitalisme numérique
La digitalisation de presque la totalité des services durant la période de confinement total a favorisé le capitalisme numérique. Cette notion basée sur la transformation de l’économie due à l’utilisation massive des NTIC suscite des débats virulents. Ils portent essentiellement sur les disparitions d’emplois qui en résultent.
Daniel Cohen, économiste et Directeur du département d’économie de l’École Normale Supérieure préconise, alors, la résistance face à la « déshumanisation programmée ».